Après avoir glorieusement résisté aux lé­gions romaines de Jules César(-57), nos an­cêtres Eburons, Nerviens, Morins, Ména­piens et Bataves décidèrent de se soumettre au vainqueur et devinrent la province "Gal­lia Belgica" de l'empire gallo-romain. Jusqu'à la fin de l'empire romain d'occident (476), la Belgique est prospère et heureuse. Le commerce s'organise autour de l'axe Ba­vay-Cologne, traversant la Meuse à Maastricht. La Belgique exporte essentielle­ment du lin, des bateaux, des poteries et des oies.

L'expulsion des Romains par les Francs, ve­nus de l'est du Rhin, permet de réaliser l'unification militaire (Clovis) et reli­gieuse (Saint Amand) des Pays-Bas tout en fixant le caractère de son peuple aimant la vie et la bonne chère, et n'étant prêt à se battre que pour défendre son indépendance. Cette période assez faste s'achève par la "Renaissance Carolingienne" avec le règne du grand Humaniste Charlemagne, né à Liège (Herstal) en avril 742. La société s'organise autour des villes, des abbayes et des écoles...

Le neuvième siècle sera hélas marqué par les invasions atroces des Vikings (ou Normands) qui profitèrent notamment de l'affaiblisse­ment et de la partition de l'empire des suc­cesseurs de Charlemagne. Cette situation donnera naissance aux seigneurs féodaux qui se présenteront comme les défenseurs du peu­ple contre les Normands et qui constitueront l'élite locale garantissant la cohésion des régions ainsi créées: le comté de Flandre, le du­ché de Brabant et la principauté de Liège. Notons que cette dernière est restée un état indépendant jusqu'à son annexion à la France en 1795.

L'Eglise affermit son pouvoir, notamment par l'implantation des abbayes cisterciennes; pendant que les Seigneurs vont se battre en Terre Sainte, pour le plus grand intérêt du Pape, un axe commercial important se déve­loppe à travers la Belgique de Liège à Bru­ges. A côté de celui de paysan, les mé­tiers de marchand et d'artisan se développent du 10^e au 13^e siècle. Le rôle des femmes est de plus en plus important dans la vie publique. Prospérité des commu­nes par le commerce, ré­pression du brigandage et développement des monnaies comptent parmi les conséquences im­portantes de l'évolution de la société du­rant cette partie du moyen-âge.

Au 14^e siècle, les Pays-Bas, où se sont dé­veloppées les riches cités, deviennent véri­tablement le carrefour de l'Occident ou­vert au monde; ils sont prêts à accueillir les idées de la Renaissance Italienne. Les habi­tants de cette région privilégiée refu­seront toujours, avec la plus grande énergie, la main mise de leurs voisins par­fois envahis­sants...

Le 15^e siècle est marqué par le rè­gne des ducs de Bourgogne, qui de Jean sans Peur à Marie de Bourgogne, renfor­ceront les structures bourgeoises des Pays-Bas et ins­titueront notamment les Etats Gé­néraux. Avec la chute des ducs de Bourgogne, le siè­cle s'achève dans la morosité et le décourage­ment, sous la domination successive de di­vers monarques voisins envieux.

En 1500, naît à Gand, Charles Quint, petit fils de Marie de Bourgogne, héritier de la dy­nastie autrichienne de Habs­bourg et au­thentique fils de Flandre. Après quelques années durant lesquelles sa brillante tante Marguerite d’Autriche assura la régence, Charles Quint achève l'œu­vre des ducs de Bourgogne contre les rois de France. Il annexe les provinces du nord de la Hollande pour former un puissant état comportant les XVII Provinces. Le règne de Charles Quint est celui de grands hommes comme Erasme, Mercator, Vésale, Breughel, celui des Uni­versités de Louvain et de Lei­den. La fin du 16^e siècle est marquée par le développement très important des villes por­tuaires d'Anvers et d'Amsterdam ainsi que par les débuts du Protestantisme et de l'In­quisition Espagnole.

Sous le règne de Philippe II (fils de Char­les Quint), séparation des Provinces-Unies calvinistes du nord et des provinces du sud soumises à l'Inquisition des papistes espa­gnols: guerre de 80 ans avec Guillaume d'Orange.

Le 17^e siècle est marqué par la grandeur de la Hollande, la plus importante puissance du monde à l’époque, et, en son début, par la ruine des provinces "belges" (Pays-Bas du sud). L'arrivée des archiducs Albert et Isabelle, concluant une trêve avec la jeune république hollandaise, va permet­tre à nos provinces de se relever et de se développer à nouveau sous le patronage de l'Eglise catholique. Certains navigateurs anversois participent aux expéditions de la compagnie néerlandaise des Indes. Après ce règne, marqué également par l'œuvre des peintres Rubens et van Dyck et par la créa­tion de la manufacture des Gobelins en France par des Flamands, les Pays-Bas du sud seront soumis à la domination calamiteuse de gouverneurs espagnols avides et incompé­tents. Alors que les Hollandais arrivent à garantir leurs frontières au sud pour contenir les Espagnols, le siècle s'achèvera pour la fu­ture Belgique par les guerres de Louis XIV, dont les troupes saccageront de nombreuses villes (mort de Dartagnan, le célèbre Mousquetaire du Roi, devant Maestricht), et qui sera finalement vaincu par les troupes britanniques sous le commande­ment du duc de Marlborough... mironton, mi­rontaine...

De 1715 jusqu'à la révolution française, nos pays connaissent une période de paix et de calme relatif; la Hollande connaît la pros­périté grâce notamment à la "Verenigde Oost-Indische Compagnie" (VOC). En 1789, la révolution Française perturbe fortement l'ensemble de l'Europe et même du monde. Napoléon envahira l'ensemble des Pays-Bas et nos contrées seront entraî­nées dans ses guerres sanglantes jusqu'à la défaite de Wa­terloo en 1815. La future Belgique devra encore subir quel­ques humiliations de la part des nouveaux maîtres hollandais avant de conquérir son indépendance, avec l'assentiment des grandes nations.

En 1830  "l'Union fait la Force"... 

La Flandre paysanne catholique a associé sa destinée avec la Wallonie industrielle libé­rale. Au gré des deux guerres mondiales, et entre celles-ci, les tendances fédéralistes et même séparatistes se sont déve­loppées entre une Flandre catholique devenue riche, influen­cée par l'Opus Dei, et une Wallonie devenue pauvre, socia­liste, in­fluencée par la loge maçonnique du Grand Orient.

Guerre mondiale 1914-1918 : Propagande anti "Boche"

Jeu de l'Oie dessiné et publié en Hollande par mon Grand Père Armand Berhaut 

Vendu par le "Conservatoire Africain" au profit des crèches de Bruxelles

La Belgique et la Hollande se sont associées dans le Benelux (avec le Luxembourg) depuis 1946. Ce noyau effi­cace de 25 millions d'âmes bien trempées au carrefour nord de l'Europe joue un rôle dé­terminant dans le développement de l’Union Européenne.

Je voudrais encore citer quelques uns des grands personnages et/ou réalisations que notre petite Belgique a donnés au monde: Gerhard Mercator (cartographie), Zénobe Gramme (dynamo), B.E. Greisch (calculs du viaduc de Millau), le Chanoine Georges Lemaître (big bang), Ilya Prigogine (lois du chaos), François Englert (boson de Higgs), Pierre-Paul Rubens, Victor Horta, René Magritte, Jean Michel Folon, Paul Delvaux,..(peinture et architecture), André Grétry, Henri Vieuxtemps, Eugène Ysaye, Toots Thielemans, Jacques Brel, Annie Cordy, Raymond Devos, Salvatore Adamo, Morane, Lio, Benoît Poelvoort, Virginie Efira, Stromae,.. (musique, chanson, cinéma, variétés), Charles de Coster, Georges Simenon, Hergé, Amélie Nothomb,..(écriture) Eddy Merckx, Jacky Ickx, Justine Henin, Kim Clijsters ..(sport),..